Voyons tout d'abord qui était ce « La Buse », et son histoire
J'ai été lancé dans cette affaire par la lecture du bouquin de Mr J. F. Deniau "Dictionnaire amoureux de la mer et de l'aventure", où il cite le cryptogramme non déchiffré censé mener au trésor de La Buse. Je me suis piqué au jeu, mais j'ai été ébahi par l'incohérence des interprétations publiées. A ce moment je suis tombé chez un ami sur les textes anciens concernant Madagascar, de Grandidier, et j'ai entrepris d'y comprendre quelque chose.
Je suis parti de l'étude de cinq textes d'époque, que j'ai analysé et confronté, ce qui leur a donné de la crédibilité car les détails se recoupent en grande partie.
Ce sont:
1 et 2 La relation de JOHNSON - DE FOE, et celle de ROBERT, dans la transcription de GRANDIDIER
3 La relation de DE BUCQUOY, dans la transcription de GRANDIDIER
4 La relation de DE BUCQUOY, dans la transcription de WALCKENAERT
5 Les "instructions nautiques" de THORNTON, dans la transcription de GRANDIDIER
Ces textes sont joints en annexe
Extrait du "Dictionnaire amoureux de la mer et de l'aventure" par Jean François Deniau:
...."La plus belle histoire de trésor - toujours d'actualité - est peut-être celle de La Buse, le plus grand pirate français de l'océan Indien, originaire de Calais et de son vrai nom Le Vasseur, complice et ami de deux autres grands pirates, Taylor et England. Capturé à Madagascar en 1730, alors qu'il n'a plus de navire, il vit de petits boulots et cherche à négocier son amnistie(*) avec le gouverneur. Il est jeté en prison à La Réunion qui s'appelle encore l'Ile-Bourbon. Son trésor est énorme, fabuleux (La Buse dit qu'il pourrait "acheter toute l'île"), celui de la Vierge du Cap qui transportait la "sainte croix de Goa" en or incrustée de diamants, rubis et émeraudes. Il faut trois hommes pour la soulever! Il a pris aussi à l'abordage en 1720, la Ville d'Ostende chargée de diamants. Mais La Buse fait l'erreur de ne pas s'attaquer seulement aux Portugais et aux Flamands, il prend aussi un vaisseau Français, La Duchesse de Noailles. Son amnistie se présente mal.[....] C'est en marchant à l'échafaud qu'il lance dans la foule un message caché dans sa main: "Mon trésor sera à qui sera capable de le lire."
Histoire de La Buse selon Dark stories.com et wikipédia
Olivier Levasseur dit « La Buse » (ou « La Bouche ») fut surnommé ainsi à cause de la rapidité avec laquelle il se jetait sur ses proies.
« La Buse » serait né vers 1680 à Calais, c'était un authentique pirate qui écumait l'Océan Indien. Il fut pendu haut et court le 7 juillet 1730 à 17h00 à l'île Bourbon (aujourd'hui île de la Réunion) pour ses crimes de piraterie. La légende raconte que lorsqu'il était sur l'échafaud la corde au cou, il aurait jeté un cryptogramme dans la foule en s'écriant : « Mon trésor à qui saura comprendre ! » Qui reçut le cryptogramme ? Nul ne saura le dire.
Depuis ce jour, bon nombre de passionnés et de chercheurs de trésors se sont lancés sur ses traces pour retrouver son fabuleux trésor, estimé par certains à quelques millions d'euros.
Durant le mois d'avril 1721, La Buse, associé au pirate anglais John Taylor, s'était emparé de La Vierge du Cap un riche vaisseau portugais de 72 canons qui cherchait refuge à Saint-Denis à Bourbon suite aux tempêtes qui se déchaînaient dans l'océan. Le vaisseau transportait le comte Ericeira, vice-roi des Indes Orientales Portugaises et l'archevêque de Goa.
La Buse et Taylor n’exigèrent pas de rançon au vice-roi mais gardèrent la cargaison en butin : rivières de diamants [ sic : en fait, une rivière de diamants est un bijou sophistiqué, un montage de différents diamants pouvant évoquer une rivière et ses scintillements : le texte de Wikipedia se laisse emporter par le lyrisme et l'image évocatrice. D'ailleurs les évocations de ces trésors sont fréquemment la source d'impropriétés semblables, fruits d'une imagination enflammée ], bijoux, perles, barres d’or et d’argent, meubles, tissu, vases sacrés et cassettes de pierres précieuses.
La Vierge du Cap, retapée et rebaptisée « Le Victorieux », devint le vaisseau de La Buse. Pourchassé par un pavillon commandé par Duguay-Trouin, Taylor s’enfuit aux Antilles alors que La Buse se retira à l’île Sainte-Marie à l’est de la côte malgache où il prit sa retraite en profitant de la charte de clémence offerte par le Roi de France aux Flibustiers. Mais il se ménagea longtemps avant de se soumettre à cette charte : il restitua les vases sacrés, mais ne put se résoudre à rendre le reste du butin, condition sine qua non de la clémence du Roi.
Vers 1729, il exerçait le métier de pilote dans la baie d’Antongil à Madagascar, il offrit ses services au vaisseau « La Méduse », de la Compagnie des Indes, qui souhaitait entrer dans le port. Le capitaine d’Hermitte, commandant de bord, le reconnut comme celui qui avait plusieurs fois arraisonné des navires de sa compagnie. Il fut arrêté et conduit à l’île Bourbon pour y être jugé.
Voici un extrait du jugement, daté du 7 juillet 1730 :
"Voeu par le Conseil le procès criminel extraordinairement fait et instruit à la requête et diligence du Procureur du Roy, demandeur et accusateur, contre Olivier Levasseur surnommé La Buse, accusé du crime de piraterie […]. Le Conseil l’a condamné et condamne à faire amande honorable devant la principale porte de l’église de cette paroisse, nu en chemise, la corde au col et tenant en sa main une torche ardente du poids de deux livres, pour là, dire et déclarer à haute et intelligible voix que méchamment et témérairement il a fait pendant plusieurs années le métier de forban, dont il se repent et demande pardon à Dieu, au Roy. […] Exécuté à cinq heures du soir le sept juillet mil sept cent trente."
Signé Chassin — Dumas — Villarmoy — G. Dumas — de Lanux
Le Cryptogramme de La Buse
Ce message, soit disant lancé dans la foule par La buse lui-même au pied de l'échafaud, semble être écrit dans un alphabet de type « Chiffre Pig Pen » (parc à cochons) qui est simplement une substitution monoalphabétique ayant perduré durant des siècles sous des formes variées. Ce mode de chiffrement était notamment utilisé par les Templiers. Le déchiffrement du cryptogramme donne le résultat suivant qui reste relativement hermétique.
La chasse au trésor
La chasse au trésor commence vers 1923 sur l'île de Mahé au sud des Seychelles, dans un terrain au bord de la mer appartenant à une certaine Madame Savy. Cette dame découvrit un jour des pierres sculptées sur le bord de la mer, et en inspectant les alentours elle dénicha d’autres rochers taillés de main d’homme.
Sur ces sculptures on pouvait distinguer des messages en langage sibyllin à moitié effacés par l’usure du temps. On distinguait des représentions d’animaux : chiens, serpents, tortues, chevaux et des formes d’objet ainsi que des être humains : une urne, des cœurs, une figure de jeune femme, une tête d’homme et un œil monstrueusement ouvert.
On avança alors l’hypothèse suivante : ces sculptures rupestres pouvaient se rattacher aux écritures idéographiques, indonésiennes et pascuanes, où l’on retrouve fréquemment le serpent et la tortue. Mais pour le reste un point d’interrogation subsistait.
Pour en savoir plus on effectua alors des fouilles et on découvrit près de l’œil deux cercueils contenant des restes humains en qui l’on identifia des pirates par l’anneau d’or de leur oreille gauche.
Les idées se joignant les unes aux autres, on en vint à l’hypothèse d’un trésor. Mis au courant de
cette découverte, un notaire de l’île se présenta à Madame Savy en lui déclarant qu’il avait en sa possession des documents concernant un trésor enfoui dans une île de l’océan indien et il était certain que la localisation du trésor ne soit possible qu’en confrontant les documents qu’il possédait et les signes figurant sur les sculptures.
Malheureusement, ce problème était bien plus difficile à résoudre que ce que le notaire avait cru.
Ses archives étaient composées d’un cryptogramme dont le déchiffrement ne pouvait s’effectuer qu’à partir des Clavicules de Salomon, de deux lettres autographes, d’un testament et de documents rédigés en rébus ou du moins en écriture initiatique qui pouvait être mis en relation avec le symbolisme maçonnique. Ces documents affirmaient explicitement l’existence d’un trésor (voire de plusieurs) localisé sur une île dans l’Océan Indien. Cependant le nom de cette île aux trésors n'était mentionné nulle part. Ce qui laissait libre cours aux spéculations les plus hasardeuses.
La preuve d’un lien logique entre les différents documents du notaire n’était pas pleinement évidente. Malgré cela, la tradition rattacha le fabuleux trésor de la Buse à celui de Nagéon de L’Estang dit « Le Butin » en émettant l’hypothèse que les deux trésors ne formaient peut être qu’un, par voie de succession et de vol.
Les autres indices du trésor
En 1947 l'anglais Reginald Cruise-Wilkins étudie le problème et découvre que l'affaire a une connexion avec les douze travaux d'Hercule. Jusqu'en 1970 il a cherché et creusé dans l'île des Seychelles Mahé. Dans une caverne, outre de vieux pistolets, quelques pièces de monnaie, et autres reliquats, il ne trouva rien.
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